Mot des filles et fils du Kouilou prononcé par Anatole Collinet Makosso :
« Les fils du Kouilou, Monsieur le président, en l’occurrence l’aréopage de ceux qu’on peut considérer comme cadres, sont très honorés de tout ce que vous avez réuni pour aérer dans votre calendrier ô combien chargé pour nous recevoir. Veuillez accepter, en retour Monsieur le président, nos sincères remerciements. Ainsi que ceux de tous les partis qui, par notre visite sont venus en réalité voir, à la fois le père de la Nation, mais aussi leur beau fils, faisant presque de cette rencontre, une rencontre familiale.
Excellence, Monsieur le président de la République. Le mérite de la démocratie est de vous avoir conféré le statut du président de la République. De ce faite, vous êtes le dépositaire de la mémoire de la nation congolaise, une mémoire qui se trouve confronté à un défi majeur, celui de consolider l’unité nationale. Déjà, du 13 au 14 juillet 2014, les filles et les fils du Kouilou, réunis en conclave, se sont largement exprimés sur l’avenir de cette nation dont vous avez la l’honneur, avec notre fille et sœur à vos côtés, la lourde charge de conduire les destinées de ce pays.
Mais que retenir de nos débats souvent âpres, sur la vie politique, économique et socioculturelle de notre pays. Lors de ce conclave de Bouali. Comme vous le savez, Excellence Président de la République, nos relations avant d’être républicaines sont d’abord amoureuses. Ne pouvons donc pas vous cachez de la teneur des débats qui ont alimenté le conclave de Bouali. Débats essentiellement portés sur la municipalisation accélérée de Pointe-Noire, mais aussi et surtout sur le rêve des fils et filles du Kouilou de voir se réaliser un jour, sous votre magistrature, les projets structurants portant sur, entre autres, le bitumage du Kouilou, la route nationale numéro 6, sur la construction du barrage de Sounda, la construction de l’université du Kouilou. Les filles et les fils du Kouilou ont émis le vœu et rêve que vous puissiez accorder une attention particulière à ces réalisations.
Excellences, Monsieur le président de la République, au Kouilou nous avons une tradition, c’est celle d’être fidèles à nos engagements. Demander, rappeler, ça ne saurait être exigé, ni faire du chantage. Cela étant dit, les parents tiennent à vous rassurer que depuis le temps que nous nous sommes restés ensemble, vous avez eu notre soutien, nous avons eu l’occasion de le dire à votre Chère et tendre épouse, notre sort, lors de son dernier séjour à Pointe-Noire, où elle nous a fait honneur de recevoir toutes les sensibilités du Kouilou, autrement dit les hommes d’église et autres dignitaires du pouvoir morales, jeunes et vieux, hommes et femmes , cadres et sans emploi. Toutes les personnes qui lui ont reçues lui ont rassuré leur soutien solennellement à son excellence son Excellence président de la République.
Nous vous prions donc, Excellence président de la République, de voir cette rencontre citoyenne comme une volonté des parents de venir vous renouveler ce soutien et vous rappeler que nous avons bel et bien un contrat à vie. Nous allons-nous engager à nous supporter mutuellement et à nous unir pour le meilleur et pour le pire. Et aujourd’hui, nous allons être comme m
Martin, pas Martin Aimé Coussoud, mais plutôt comme Martin dont l’adage, je cite : « pour un point, Martin perdit son âme » fin de citation.
Oui, Monsieur le président, qu’on se rappelle de l’adage, croyant récupérer quelque chose de plus important, mais finalement, il finit par s’en rendre compte que c’est quelque chose de peu d’intérêt et qu’il ne parvient même parfois pas à conquérir. Oui pour un point, Martin perdit son âme. Le Kouilou n’est pas de cette espèce. Le Congo est un pays dont l’histoire s’est écrite avec du sang , nous en sommes tellement conscients qu’il nous faut prendre le courage de nous arrêter, de réfléchir et de constater qu’il y a un réel problème pour le Congo, celui de concilier justice et dialogue, il y a lieu de sauvegarder gouvernance et partage.
Le conclave de Bouali nous a rappelé la nécessité de réfléchir sur l’avenir de notre pays et de réaliser un Congo plus uni et renaît fondamentalement de ses cendres. Il faut prendre courage d’aller vers lui. Des reformes importantes nous y obligent. Il s’agit d’un avenir largement partagé au sein des filles et fils du Kouilou. Il est possible que cette démarche qui est la notre revoie des sons discordants. Oui, le peuple du Kouilou, comme tous les peuples, n’est pas sans divergence d’opinion. La démocratie congolaise a ses contraintes. La diversité des opinions et la véracité des opinions font partie de ces contraintes .Mais au sujet de la reforme de nos institutions, comme le dit l’un d’entre-nous, il ne faut pas confondre les peuples avec les militants. Les peuples ont des idéaux, les seconds ont des ambitions, donc la conquête du pouvoir, mais les peuples ne cherchent à vivre ensemble dans la paix, ils recherchent le bien-être social. Ils veulent les routes, les écoles, les hôpitaux, l’amélioration du panier de la ménagère. Monsieur le président, vous avez beaucoup fait dans ce sens, et nous filles, fils du Kouilou, nous en sommes conscients et profondément reconnaissants .Les revendications des militants, aussi légitimes soient-elles, ils recherchent le pouvoir, les postes. Nous savons, que vous saurez dissocier la voix du peuple et des militants.
Nous sommes le peuple et non militants simples, et pour ceux-là et tous ceux qui décident et qui ne savent quelle partie prendre, nous demandons de ne pas être insensible et comme vous savez le faire pour les emmener sur la voie de la raison, sur la voix du peuple. Et nous, nous portons volontiers de vous accompagner et de vous soutenir dans le bon chemin du dialogue pour parvenir à convaincre tous ces patriotes à la volonté populaire, aller par la voie référendaire vers la reforme de nos institutions pour une nouvelle république ; oui, une république qui va lier solidarité-consensus-intérêt général-citoyenneté-responsabilité-dialogue et amour partagé ; une république qui inaugure une nouvelle vision politique et une nouvelle conception du pouvoir ; une république où le pouvoir devrait puiser ses ressources dans nos valeurs sociales et culturelles ; une république qui accordera une place de choix au pouvoir moral incarné par les leaders traditionnels ; une république où la décentralisation qui consacrera à chaque département ses richesses naturelles.
Notre force est dans la mise en valeur de nos ressources naturelles, humaines et morales, celles-ci nous confèrent l’appellation de Nation, mieux encore la République.
Excellence, Monsieur le président de la République, après que vous saura solennellement remis par le président d’organisation du conclave, François Luc Mackosso, détenteur du pouvoir moral. Pour ma part et au nom de tous, Excellence monsieur le président de la République, je dis au nom de tous « merci », je vous remercie. »